Si je n'ai pas pu faire de récolte au printemps, je me suis rattrapé par la suite. Juillet et août/septembre ont été particulièrement productifs. Et cela malgré un été sec. Une belle récolte donc.
Côté colonies, pour la deuxième année consécutive, j'ai un rucher, celui de Peyrolles, très impacté par la présence du frelon asiatique. Les colonies sortent de l'été affaiblies ce qui n'est pas favorable à une bonne préparation à l'hivernage. Mais contrairement à l'an dernier, je n'en ai pas perdu. Je verrai au printemps comment elles redémarrent.
En juin, j'ai installé un rucher en moyenne montagne, au cœur des Alpes-de-Hautes-Provence. Les essaims que j'y ai menés se sont bien développés jusqu'au mois d'août. Puis la sécheresse a eu pour conséquence de faire très souffrir la végétation. Le manque de pluie a été délétère sur les ressources mellifères occasionnant une disette pour les colonies avec un arrêt de ponte généralisé. Je ne m'attendais pas à une telle situation alors que mes autres ruchers, plus au sud, s'en sont bien mieux sortis. J'ai dû nourrir ces ruches si je ne voulais pas les perdre. Puis j'ai pris la décision de déménager le rucher pour le ramener dans mon secteur de Beaumont de Pertuis.
Je l'ai installé sur un emplacement proche de champs de lavande de plusieurs hectares. Si tout se passe bien, l'an prochain, je pourrai produire mon premier miel de lavande sans transhumer.
La récolte faite, le traitement de lutte contre le varroa effectué et les colonies préparées à l'hivernage, le repos du berger des abeilles peut commencer.
Cette année, ce repos tant mérité a tardé à venir. En cause, une mise en hivernage un peu chaotique. J'ai été pris de court par l'arrivée brutale d'un automne quasi hivernal dès le mois d'octobre. Cette situation m'a contraint à guetter les rares "belles" journées pour faire mes visites d'hivernage. J'effectue d'ordinaire ces visites à la mi-octobre ; cette année je n'ai pu finir ce travail qu'à la fin novembre.
L'hivernage des colonies consiste :
- à retirer les cadres vides, sources de déperdition de chaleur,
- à mettre les cadres de provisions (miel) au plus près du cœur de la colonie, de part et d'autre du couvain,
- à positionner tous ces cadres restants du côté le plus chaud de la ruche (le plus ensoleillé),
- et à insérer des partitions (parois isolantes) pour combler le vide.
L'objectif étant que la colonie puisse passer l'hiver avec ses réserves à proximité, dans un habitacle adapté au volume de sa population et donc plus facilement chauffable (moins d'énergie à produire c'est plus de provisions pour passer l'hiver).
En règle générale, toutes ces opérations se font par une journée clémente, lors de la visite dite d'hivernage. Puis nous laissons tranquilles nos colonies jusqu'au mois de février/mars, période de la reprise apicole.
Profitant de belles journées, nous continuerons discrètement à les "surveiller" par leur activité au trou de vol.