Il existe même un livre bien connu dans le monde apicole traitant du sujet : "Au trou de vol" de Heinrich Storch.
Storch écrivait à son sujet : "Toute l'année, c'est par cette petite ouverture que bat la vie d'une colonie. C'est par là qu'elle respire et qu'elle rejette tout ce qu'elle ne supporte pas dans son domaine. C'est par là qu'elle transmet son message riche pour celui qui comprend, car c'est là l'endroit où, par son attitude, elle nous fait connaître son état de santé, ses souffrances, si elle a besoin ou non de l'aide de l'apiculteur".
Aujourd'hui, je vais vous faire partager un autre outil d'observation que sont les tiroirs que l'on place sous les plateaux de sol grillagés. Outre leur utilisation de fermeture des ruches par le dessous, nous pouvons les utiliser pour évaluer la pression qu'exercent sur nos colonies le varroa, cet acarien parasite endémique de nos abeilles.
Mais un tiroir peut également nous en dire beaucoup sur l'activité d'une ruche.
Durant la période hivernale les ruches ne sont pas ouvertes. Il nous est difficile de savoir ce qui se passe à l'intérieur. Le trou de vol peut nous apporter quelques informations, mais l'hiver, les abeilles sortent moins voire, à certains moments, pas du tout. Ce n'est pas parce que nous ne voyons pas ou peu d'activité devant nos ruches que nos colonies sont inactives.
A l'intérieur, les réserves sont consommées et la reine peut poursuivre, arrêter ou reprendre sa ponte. Et pour moi, c'est ce dernier sujet qui m'intéresse le plus. Car si l'on peut évaluer la quantité de réserve dont dispose une ruche en la pesant (méthode de la pesée arrière ou latérale multipliée par deux), il est parfois difficile de savoir où en est la ponte de la reine.
Les rentrées de pollen au trou de vol nous donne un début de réponse. En observant un tiroir préalablement nettoyé on peut plus précisément savoir s'il y a du couvain, où il se trouve et sur combien de cadres il se situe.
J'ai fait une petite vidéo sur ce sujet :