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mercredi 31 janvier 2018

30 janvier 2018, contrôler l'activité des colonies grâce à l'observation des tiroirs.

L'apiculture c'est avant tout apprendre à observer.  Savoir observer la nature, l'environnement, les saisons et surtout, savoir observer ses abeilles. L'observation est pour nous, apiculteur, la première source d'apprentissage. Quand nous débutons en apiculture, nous apprenons à savoir observer l'activité au trou de vol. Pour les néophytes, le trou de vol est l'ouverture par laquelle les abeilles entrent et sortent de leur ruche.
Il existe même un livre bien connu dans le monde apicole traitant du sujet : "Au trou de vol" de Heinrich Storch. 
Storch écrivait à son sujet : "Toute l'année, c'est par cette petite ouverture que bat la vie d'une colonie. C'est par là qu'elle respire et qu'elle rejette tout ce qu'elle ne supporte pas dans son domaine. C'est par là qu'elle transmet son message riche pour celui qui comprend, car c'est là l'endroit où, par son attitude, elle nous fait connaître son état de santé, ses souffrances, si elle a besoin ou non de l'aide de l'apiculteur".

Aujourd'hui, je vais vous faire partager un autre outil d'observation que sont les tiroirs que l'on place sous les plateaux de sol grillagés. Outre leur utilisation de fermeture des ruches par le dessous, nous pouvons les utiliser pour évaluer la pression qu'exercent sur nos colonies le varroa, cet acarien parasite endémique de nos abeilles.
Mais un tiroir peut également nous en dire beaucoup sur l'activité d'une ruche.

Durant la période hivernale les ruches ne sont pas ouvertes. Il nous est difficile de savoir ce qui se passe à l'intérieur. Le trou de vol peut nous apporter quelques informations, mais l'hiver, les abeilles sortent moins voire, à certains moments, pas du tout. Ce n'est pas parce que nous ne voyons pas ou peu d'activité devant nos ruches que nos colonies sont inactives.
A l'intérieur, les réserves sont consommées et la reine peut poursuivre, arrêter ou reprendre sa ponte. Et pour moi, c'est ce dernier sujet qui m'intéresse le plus. Car si l'on peut évaluer la quantité de réserve dont dispose une ruche en la pesant (méthode de la pesée arrière ou latérale multipliée par deux), il est parfois difficile de savoir où en est la ponte de la reine.
Les rentrées de pollen au trou de vol nous donne un début de réponse. En observant un tiroir préalablement nettoyé on peut plus précisément savoir s'il y a du couvain, où il se trouve et sur combien de cadres il se situe.

J'ai fait une petite vidéo sur ce sujet :




lundi 29 janvier 2018

28 janvier 2018, début de la saison apicole.

Après près de deux mois assez froids, durant lesquels les colonies sont restées à l'abri de leur ruche, puisant dans leurs réserves, les températures en journée remontent. Cet épisode a été mon premier vrai hiver depuis que je suis apiculteur. Bien sûr, il n'est pas encore totalement fini et un épisode de froid est encore possible. Mais je pense que le plus gros est passé. 
Mon premier constat, à ce stade, est de n'avoir perdu qu'une seule colonie. Je m'interrogeais et me demandais si j'avais hiverné mes ruches dans de bonnes conditions. Pour l'instant, tout se passe bien.

Je ne pourrais faire un vrai bilan que lors de la prochaine visite de printemps que j'effectuerai à partir de la fin février.